Au total, 70 % des cellules immunitaires sont situées dans l’intestin2. Une flore intestinale saine est la base d’un système immunitaire sain3. Par conséquent, la composition et la maturation de la flore intestinale sont fondamentales pour le développement du système immunitaire.

Pour une santé à long terme, la formation et le maintien de la flore intestinale sont essentiels, en particulier chez les nourrissons et enfants en bas âge4. La flore intestinale des nourrissons allaités en bonne santé est équilibrée (homéostasie), les bifidobactéries bénéfiques étant généralement dominantes. Un déséquilibre de la flore intestinale (dysbiose) peut survenir par exemple dans la petite enfance, à la suite d’une césarienne ou de l’utilisation d’antibiotiques. Les germes potentiellement pathogènes tels que les clostridiums peuvent alors se multiplier. La dysbiose dans la petite enfance est associée à une grande variété de maladies survenant plus tard dans la vie: maladies allergiques, asthme, syndrome métabolique, maladies cardiovasculaires, obésité5.

Des postbiotiques pour soutenir le système immunitaire des nourrissons.

Avec une surface de 30 m², l’intestin représente la plus grande surface de contact avec l’environnement (West, et al. 2015). Il contient également 70 à 80 % de toutes les cellules immunitaires (Furness, et al. 1999) et environ 100 billions de bactéries (Mitsuoka 1992). L’intestin constitue donc le site le plus important de rencontre entre le système immunitaire et la microflore (West, et al. 2015).

Le système immunitaire se forme dans l’utérus mais continue à se développer après la naissance (Wopereis, et al. 2014, Mart.n, et al. 2010). Pendant cette phase, le système immunitaire doit non seulement apprendre à défendre l’organisme contre des envahisseurs potentiellement dangereux, mais aussi à développer des tolérances à des substances inoffensives (Beklaid & Hand 2014). Cette résistance du système immunitaire qui permet de maintenir la vie a été définie par le comité scientifique de l’EFSA en 2017 comme la capacité homéostatique, également appelée résilience (Hardy, et al. 2017).

La flore intestinale de nourrissons comme facteur clé pour un système immunitaire sain

Une flore intestinale équilibrée est considérée comme l’une des principales conditions préalables au bon développement de l’intestin (Houghteling & Walker 2015) et est vitale pour la formation et le fonctionnement du système immunitaire de l’enfant (Belkaid & Harrison 2017) (voir fig. 1).

Les altérations de la flore intestinale conduisant à un déséquilibre de la composition bactérienne intestinale, également appelé dysbiose, sont associées au développement de diverses maladies, notamment les maladies intestinales fonctionnelles telles que les coliques du nourrisson (Oosterloo, et al. 2018, de Weerth, et al. 2013) (voir encadré) et les troubles immunitaires (Wopereis,et al. 2014).

Flore_intestinale_equilibree__homeostasie

Bon à savoir sur les coliques

Les données d’une étude récente montrent que l’on trouve moins de lactobacilles et de bifidobactéries chez les nourrissons souffrant de coliques, par rapport à ceux sans coliques (de Weerth, et al. 2013). En outre, une inflammation constante de bas grade (Pärtty, et al. 2017) causée par la perméabilité accrue de la paroi intestinale a été enregistrée (Zhou & Verne 2011) et associée à des douleurs viscérales (Farmer & Aziz 2013).

developpements_de_lintestin_et_du_systeme_immunitaire

Les développements de l’intestin et du système immunitaire sont étroitement liés. Alors que le système immunitaire se prépare déjà dans l’utérus à la période qui suit la naissance, la colonisation bactérienne est considérablement influencée par le mode d’accouchement ainsi que par l’alimentation du nouveau-né. Le système immunitaire associé à l’intestin est en contact permanent avec la flore intestinale. Vers l’âge de trois ans, elle atteint quasiment la diversité de celle d’un adulte.

L’alimentation de la petite enfance influence la flore intestinale et forme le système immunitaire.

La nutrition de la petite enfance joue un rôle clé dans le développement sain du nourrisson (Lozupone, et al. 2012). Le lait maternel est le meilleur aliment pour les nouveau-nés et fournit au bébé tous les nutriments essentiels (OMS 2018).

Le lait maternel soutient également:

  • le développement de l’intestin
  • la flore intestinale
  • et le système immunitaire

par exemple en favorisant la croissance de bactéries bénéfiques (Harmsen, et al. 2000) et en renforçant la barrière intestinale (Willemsen, et al. 2003). Les recherches actuelles montrent que notamment la grande diversité, la quantité d’oligosaccharides indigestes (voir encadré) et la teneur en bactéries du lait maternel favorisent la flore intestinale (Walker & Iyengar 2015).

Recherche sur les prébiotiques

Les prébiotiques sont des fibres alimentaires qui sont métabolisées de manière sélective par les bactéries intestinales bénéfiques et qui stimulent leur croissance (adapté d’après Gibson, et al. 2017).

Le lait maternel contient une grande diversité (plus de 1000 types différents) et une grande quantité (0,5-1,2 g/100 ml) d’oligosaccharides (Boehm & Stahl 2003, Boehm & Stahl 2007, Kunz, et al. 2000). Inspiré par les oligosaccharides du lait maternel et leurs bienfaits pour la santé, le mélange prébiotique unique GOS/FOS dans un rapport de 9:1 a été mis au point en 1994. Il se compose à 90 % de galacto-oligosaccharides (GOS) et à 10 % de fructo-oligosaccharides (FOS). Ainsi, il ressemble au lait maternel tant par sa teneur (8 g/100 ml) que par la diversité de ses structures (plus de 100 structures à chaîne courte et longue dans un rapport de 9:1) (Thurl, et al. 2017, Stahl, et al. 1994).

Des études ont montré que ce mélange prébiotique a une variété d’effets bénéfiques pour la santé, notamment:

  • un effet bifidogène similaire à celui du lait maternel (Haarman & Knol 2005)
  • la création d’un environnement intestinal équilibré (Knol, et al. 2005a) avec moins de pathogènes (Knol, et al. 2003, Knol, et al. 2005b)
  • une influence positive sur l’immunité des muqueuses sous la forme d’une augmentation des taux de SIgA dans l’intestin (Scholtens, et al. 2008)

Recherche sur les postbiotiques

Les postbiotiques sont des substances bioactives (voir fig. 2) produites par des processus de fermentation contrôlés, par exemple par des bactéries lactiques (Patel & Denning 2013, Aguilar-Toal., et al. 2018).

postbiotiques

Les préparations pour nourrissons contenant des postbiotiques sont tout d’abord complétées par des bactéries lactiques, qui métabolisent le lactose et produisent des postbiotiques selon un processus contrôlé. Des postbiotiques individuels ont déjà pu être isolés dans des expériences de laboratoire et montrent une variété d’effets immunologiques (Tsilingiri & Rescigno 2013).

Des études ont montré que les préparations pour nourrissons contenant des postbiotiques avaient un certain nombre d’effets positifs sur le système intestinal et immunitaire précoce du jeune enfant, notamment

  • une flore intestinale bifidodominante (Mullié, et al. 2004)
  • moins de diarrhée (Thibault, et al. 2004)
  • une réponse accrue des anticorps spécifiques du poliovirus dans l’intestin (Mullié, et al. 2004)

Dernières données d’études sur les préparations pour nourrissons contenant des prébiotiques et postbiotiques

Dans une étude randomisée, contrôlée, multicentrique et en double aveugle, des nourrissons en bonne santé nourris avec une formule contenant des prébiotiques et des postbiotiques ont présenté des caractéristiques de selles similaires à celles des nourrissons nourris au sein, par rapport aux nourrissons nourris avec une formule ordinaire. De même, à partir de la 4e semaine de vie, des selles plus molles ont été observées chez les nourrissons ayant reçu une combinaison de prébiotiques et de postbiotiques par rapport aux nourrissons ayant reçu un régime témoin sans prébiotiques ni postbiotiques. L’étude a également montré une fréquence de selles plus importante à partir de 9 semaines de vie (Herrera, et al. 2015).

la_consistance_des_selles_des_nourrissons_nourris_avec_une_formule_contenant_des_prebiotiques_et_des_postbiotiques

Les données d’études sur les préparations pour nourrissons contenant des prébiotiques et des postbiotiques montrent des effets similaires à ceux des nourrissons nourris au sein:

  • des selles plus fréquentes et plus molles (Herrera, et al. 2015)
  • composition de la flore intestinale et profil métabolique des selles (Tims, et al. 2018):
  • plus de bifidobactéries
  • plus d’acides gras à chaîne courte (AGCC)
  • diminution de la valeur du pH
  • niveau plus élevé d’IgA sécrétoires

En outre, il a été démontré que ce régime était sûr, bien toléré et qu’il favorisait une croissance normale (Huet, et al. 2016).

Les recherches actuelles montrent que la flore intestinale d’un nourrisson joue un rôle central dans le développement de son système immunitaire et détermine ainsi sa santé tout au long de sa vie. Avec le nouvel Aptamil Pronutra-ADVANCE, les nourrissons en bonne santé reçoivent pour la première fois la combinaison de prébiotiques et de postbiotiques. Cette combinaison innovante a montré dans des études précliniques et cliniques son grand potentiel pour soutenir le système immunitaire grâce à une flore intestinale saine.

  1. Furness JB, et al. 1999. Am J Physiol 277: G922-8.
  2. Martin R, et al. 2010. Benef Microbes 1:367-82.
  3. Petersen C, Round L 2014. Cellular Microbiology 16(7):1024-1033.
  4. Carding S, et al. 2015. Microbial Ecology in Health & Disease 26:26191.

Sujets similaires

Vous avez des questions concernant nos produits?

Nous sommes à votre disposition pour vous conseiller sur notre gamme de produits ou sur la nutrition entérale médicale en général - tout simplement par téléphone ou en ligne. Nous nous réjouissons d'avoir de vos nouvelles !